Le Potager
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Le Potager
Un survivaliste se veut indépendant du système car celui-ci peut casser, et cela passe notamment par l'indépendance alimentaire avec le potager.
Je ne connais pas votre niveau de connaissance question jardinnage donc si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser.
Deux légumes importants devraient occuper une grande place au potager : les patates (source d'amidon) et les légumineuses (source de protéines - une fois sèches).
Un autre légume doit être présent : le chou. Il est disponible en hiver, il se conserve bien, et il est plein de bonnes choses.
Des chiffres à la louche (conversion...) tirés de How to grow more vegetables (John Jeavons) :
- les haricots et pois secs : entre 50 et 300 g de protéines au m² cultivé.
- les patates : entre 4 000 et 20 000 kcal au m² cultivé (avec une production de protéines au m² plus élevée que les haricots).
Ces deux fourchettes dépendent de la qualité du sol, de la météo, de la fertilisation etc.
Soit l'on va cultiver ces deux légumes l'un à la suite de l'autre dans une rotation sur deux ans, ou ensemble pendant la même saison. Il faut expérimenter pour voir ce qui marche le mieux chez vous.
Une céréale sympathique, le seigle : il produit beaucoup de biomasse, ce qui va être utile pour faire du compost ou un mulch de paille. Evidement, dans un potager, une céréale n'a pas vraiment sa place car elle prend beaucoup de place pour produire un nombre de calories donné. Pourtant, c'est intéressant de produire cette céréale (ou une autre) pour nourrir quelques poules pondeuses (35kg de grains par an par poule environ - de 30 à 175m² de seigle par poule par an ->Jeavons).
En rotation bisanuelle avec les fèves (légumineuse fixatrice d'azote), aussi grosses productices de biomasse, le seigle peut vous rendre service.
Pour ceux qui veulent garder leur pelouse intacte jusqu'à ce que le besoin de nourriture se fasse sentir et qu'il faille la sacrifier, il existe une solution qui mérite d'être testée auparavant pour s'assurer que les conditions pédo-climatiques lui conviennent. Il s'agit de passer la tondeuse (de préférence à main à lames hélicoïdales, pour une indépendance vis-à-vis du carburant), puis de recouvrir avec un mulch (par exemple la paille que l'on aura achetée/récupérée), pour éviter la repousse des herbes. Sous ce mulch, on peut placer les tubercules de patates (prévoir une bonne couche de mulch pour éviter le verdissement des tubercules par les rayons du soleil). On peut écarter le mulch pour semer des haricots puis le reconstituer une fois qu'ils ont fait leur tige. Le chou sera semé en pot puis transplaté dans le mulch.
Une chose à avoir en tête avant de s'armer d'une bêche, c'est que le sol n'aime pas être piétiné. Il faut structurer son potager en allées et en planches permanentes (où l'on ne marchera pas). De plus, de meilleurs résultats sont obtenus lorsque ces planches sont mise en forme de butte longitudinale (de préférence orientée nord-sud pour un ensoleillement maximum). Exemple d'une butte "élaborée" :
La suite au prochain épisode...
Je ne connais pas votre niveau de connaissance question jardinnage donc si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser.
Deux légumes importants devraient occuper une grande place au potager : les patates (source d'amidon) et les légumineuses (source de protéines - une fois sèches).
Un autre légume doit être présent : le chou. Il est disponible en hiver, il se conserve bien, et il est plein de bonnes choses.
Des chiffres à la louche (conversion...) tirés de How to grow more vegetables (John Jeavons) :
- les haricots et pois secs : entre 50 et 300 g de protéines au m² cultivé.
- les patates : entre 4 000 et 20 000 kcal au m² cultivé (avec une production de protéines au m² plus élevée que les haricots).
Ces deux fourchettes dépendent de la qualité du sol, de la météo, de la fertilisation etc.
Soit l'on va cultiver ces deux légumes l'un à la suite de l'autre dans une rotation sur deux ans, ou ensemble pendant la même saison. Il faut expérimenter pour voir ce qui marche le mieux chez vous.
Une céréale sympathique, le seigle : il produit beaucoup de biomasse, ce qui va être utile pour faire du compost ou un mulch de paille. Evidement, dans un potager, une céréale n'a pas vraiment sa place car elle prend beaucoup de place pour produire un nombre de calories donné. Pourtant, c'est intéressant de produire cette céréale (ou une autre) pour nourrir quelques poules pondeuses (35kg de grains par an par poule environ - de 30 à 175m² de seigle par poule par an ->Jeavons).
En rotation bisanuelle avec les fèves (légumineuse fixatrice d'azote), aussi grosses productices de biomasse, le seigle peut vous rendre service.
Pour ceux qui veulent garder leur pelouse intacte jusqu'à ce que le besoin de nourriture se fasse sentir et qu'il faille la sacrifier, il existe une solution qui mérite d'être testée auparavant pour s'assurer que les conditions pédo-climatiques lui conviennent. Il s'agit de passer la tondeuse (de préférence à main à lames hélicoïdales, pour une indépendance vis-à-vis du carburant), puis de recouvrir avec un mulch (par exemple la paille que l'on aura achetée/récupérée), pour éviter la repousse des herbes. Sous ce mulch, on peut placer les tubercules de patates (prévoir une bonne couche de mulch pour éviter le verdissement des tubercules par les rayons du soleil). On peut écarter le mulch pour semer des haricots puis le reconstituer une fois qu'ils ont fait leur tige. Le chou sera semé en pot puis transplaté dans le mulch.
Une chose à avoir en tête avant de s'armer d'une bêche, c'est que le sol n'aime pas être piétiné. Il faut structurer son potager en allées et en planches permanentes (où l'on ne marchera pas). De plus, de meilleurs résultats sont obtenus lorsque ces planches sont mise en forme de butte longitudinale (de préférence orientée nord-sud pour un ensoleillement maximum). Exemple d'une butte "élaborée" :
La suite au prochain épisode...
Re: Le Potager
Bonjour ,
Le principe de structurer le jardin par des allées et des parcelles en planches comme tu nous a montré est un procédé qui retiens mon attention .
Car ayant relativement un terrain peu important (Je suis dans un lotissement :1500m2 ,maison comprise et parking) la place manque cruellement pour une production annuelle satisfaisante mais j' espères néammoins (de par mon potager et mon mini verger en élaboration) diminuer l' impact de dépendance de légumes et fruits de saison .
Je pensais effectivement que cette structuration pourrait etre bénéfique à court ,moyen et long terme : facilité d ' entretien , anti caspi , rotation des cultures ...
J' ai pris également comme décision d' élaborer une haie de séparation en haie vives et mélangées regroupant quelques espèces en sous-arbustes tels muriers ,cassis ,framboisiers et selon l' orientation des fraisiers ou des rhubarbes .
J'essaies d' optimiser au mieux l' espace , mais c' est dur ... Et il faut du temps aussi .
Le principe de structurer le jardin par des allées et des parcelles en planches comme tu nous a montré est un procédé qui retiens mon attention .
Car ayant relativement un terrain peu important (Je suis dans un lotissement :1500m2 ,maison comprise et parking) la place manque cruellement pour une production annuelle satisfaisante mais j' espères néammoins (de par mon potager et mon mini verger en élaboration) diminuer l' impact de dépendance de légumes et fruits de saison .
Je pensais effectivement que cette structuration pourrait etre bénéfique à court ,moyen et long terme : facilité d ' entretien , anti caspi , rotation des cultures ...
J' ai pris également comme décision d' élaborer une haie de séparation en haie vives et mélangées regroupant quelques espèces en sous-arbustes tels muriers ,cassis ,framboisiers et selon l' orientation des fraisiers ou des rhubarbes .
J'essaies d' optimiser au mieux l' espace , mais c' est dur ... Et il faut du temps aussi .
Re: Le Potager
Très intéressant Ventilo
hinomura- Niveau IV
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Date d'inscription : 28/12/2008
Re: Le Potager
source:mag rustika
hinomura- Niveau IV
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Localisation : Hell's Kitchen
Date d'inscription : 28/12/2008
Re: Le Potager
Merci pour ces extraits, tu as scanné toi même les pages de cette revue Rustika?
Je ne la connais pas, quel est son type de contenu général?
Je regrette de ne pas avoir un jardin suffisamment grand pour y aménager une serre et cultiver quelques légumes.
Je ne la connais pas, quel est son type de contenu général?
Je regrette de ne pas avoir un jardin suffisamment grand pour y aménager une serre et cultiver quelques légumes.
Re: Le Potager
Thierry a écrit:Merci pour ces extraits, tu as scanné toi même les pages de cette revue Rustika?
Je ne la connais pas, quel est son type de contenu général?
Je regrette de ne pas avoir un jardin suffisamment grand pour y aménager une serre et cultiver quelques légumes.
en fait Titi,c'est un pur coup de bol.J'ai reçu aujourd'hui par la poste ce mag d'une 20taines de pages.Je connaissais pas du tout.En le parcourant,j'ai trouvé 2/3 articles sympas
hinomura- Niveau IV
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Date d'inscription : 28/12/2008
Re: Le Potager
bonsoir,
Effectivement les articles ont l' air intéressant .Merci hinomura ...
Me concernant j' ai laisser de coté mon jardin pour travailler davantage à la maison et faire plus de sorties nature mais je compte bien m' y remettre sérieusement... c'est bien de faire ressurgir se sujet.
Effectivement les articles ont l' air intéressant .Merci hinomura ...
Me concernant j' ai laisser de coté mon jardin pour travailler davantage à la maison et faire plus de sorties nature mais je compte bien m' y remettre sérieusement... c'est bien de faire ressurgir se sujet.
Re: Le Potager
Bonjour à tous,
Merci canis lupus pour ce petit tuto.
Intéressante surtout au niveau rendement par surface.
J'ai toujours pratiqué le jardinage direct sur sol ( à l'ancienne) et une coup de binette derrière moi et hop plus de trace tout en raclant la terre : un bon binage remplace un arrosage il parait.
Un avantage suplémentaire à ta méthode : Carré de terre très haut donc moins de mal de dos en perspective.
Bonne explication du choix des plantes.
stefeck
Merci canis lupus pour ce petit tuto.
Intéressante surtout au niveau rendement par surface.
J'ai toujours pratiqué le jardinage direct sur sol ( à l'ancienne) et une coup de binette derrière moi et hop plus de trace tout en raclant la terre : un bon binage remplace un arrosage il parait.
Un avantage suplémentaire à ta méthode : Carré de terre très haut donc moins de mal de dos en perspective.
Bonne explication du choix des plantes.
stefeck
stefeck- Niveau IV
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Localisation : nord de la Loire / France
Date d'inscription : 05/04/2010
Re: Le Potager
Mort de rire, j'ai laissé ce sujet de côté pendant UN AN !!
Bon, il est temps que je poursuive ma distillation d'infos potagères. D'abord réponses diverses et variées.
Regarding the article :
- travailler la terre en surface, oui mais on peut aussi faire du double bêchage, c'est-à-dire mettre de côté la première couche du sol et bêcher la couche plus profonde, puis remettre la première couche par dessus, comme ça une plus grande profondeur de sol a été aérée. Comme c'est un travail fastidieux, on se gardera de marcher sur la planche de culture (entendez la zone bêchée). On peut aussi ajouter du compost lors du double-bêchage. L'outil photographié s'appelle une Grelinette (TM), mais vous pouvez le trouver sous d'autres appellations. Vous pouvez l'utiliser sans marcher sur la butte de culture en vous plaçant perpendiculairement à la butte.
- désherbage à l'aide d'un paillage plastique : comme si on ne pouvait pas faire autrement, c'est du grand n'importe quoi. Une bonne sarcleuse à bascule vous permettra de faire le gros du travail et une binette à main vous permettra de désherber au plus prêt des plantes cultivées. Ce matin j'ai retiré des poubelles entières de paillage plastique dans le champ de mon oncle, c'est de la M**** non biodégradable...
- nourrir le sol naturellement : question engrais vert, la phacélie est intéressante car elle est très mellifère (ressource pour les abeilles notamment). En plus du compost, il y a le broyat de jeunes branches surnommé BRF, que l'on prendra soin de pré-composter pour que les champignons le colonisent, et de préférence l'épandre et l'enfouir dans des planches où l'on cultivera des légumineuses (haricots, fèves, pois) qui seront autonomes en azote car la première année, une carence en azote peut être constatée après l'application d'un BRF brut de décoffrage (les champignons pompent l'azote pour dégrader le bois). Je suis en train d\'expérimenter l'usage du charbon végétal/animal comme amendement (substance peu concentrée en nutriment qui change les caractéristiques du sol, à l'opposé de l'engrais qui est concentré) : tapez sur Google "biochar"...
Déconnexion imminente, la suite au prochain épisode (pas dans un an c'est promis !).
Bon, il est temps que je poursuive ma distillation d'infos potagères. D'abord réponses diverses et variées.
En fait ce n'est pas idéal, pour le peu de fois que j\'ai eu à me baisser sur ces buttes photographiées, j'ai trouvé que c'était un peu la galère au niveau des genoux. Soit il faut qu'elles soient légèrement plus basses pour pouvoir mieux s'accroupir (et donc il faudrait qu'elles soient plus rebondies) soit vraiment plus hautes, arrivant jusqu'au nombril, mais là bonjour la corvée de terrassement.stefeck a écrit:Un avantage suplémentaire à ta méthode : Carré de terre très haut donc moins de mal de dos en perspective.
C'est sûr que le binage pratiqué régulièrement permet de limiter l'évaporation du sol (on casse la remontée capillaire - un peu comme si on coupe la mèche d'une lampe à huile) et favorise la pénétration de la rosée, donc un binage vaut DEUX arrosages as the saying goes. Par contre je suis un fervent défenseur des planches de culture non piétinées, binage ou pas, car le compactage en profondeur ne se voit pas mais limite la croissance des plantes.stefeck a écrit:J'ai toujours pratiqué le jardinage direct sur sol ( à l'ancienne) et une coup de binette derrière moi et hop plus de trace tout en raclant la terre : un bon binage remplace un arrosage il parait.
Regarding the article :
- travailler la terre en surface, oui mais on peut aussi faire du double bêchage, c'est-à-dire mettre de côté la première couche du sol et bêcher la couche plus profonde, puis remettre la première couche par dessus, comme ça une plus grande profondeur de sol a été aérée. Comme c'est un travail fastidieux, on se gardera de marcher sur la planche de culture (entendez la zone bêchée). On peut aussi ajouter du compost lors du double-bêchage. L'outil photographié s'appelle une Grelinette (TM), mais vous pouvez le trouver sous d'autres appellations. Vous pouvez l'utiliser sans marcher sur la butte de culture en vous plaçant perpendiculairement à la butte.
- désherbage à l'aide d'un paillage plastique : comme si on ne pouvait pas faire autrement, c'est du grand n'importe quoi. Une bonne sarcleuse à bascule vous permettra de faire le gros du travail et une binette à main vous permettra de désherber au plus prêt des plantes cultivées. Ce matin j'ai retiré des poubelles entières de paillage plastique dans le champ de mon oncle, c'est de la M**** non biodégradable...
- nourrir le sol naturellement : question engrais vert, la phacélie est intéressante car elle est très mellifère (ressource pour les abeilles notamment). En plus du compost, il y a le broyat de jeunes branches surnommé BRF, que l'on prendra soin de pré-composter pour que les champignons le colonisent, et de préférence l'épandre et l'enfouir dans des planches où l'on cultivera des légumineuses (haricots, fèves, pois) qui seront autonomes en azote car la première année, une carence en azote peut être constatée après l'application d'un BRF brut de décoffrage (les champignons pompent l'azote pour dégrader le bois). Je suis en train d\'expérimenter l'usage du charbon végétal/animal comme amendement (substance peu concentrée en nutriment qui change les caractéristiques du sol, à l'opposé de l'engrais qui est concentré) : tapez sur Google "biochar"...
Déconnexion imminente, la suite au prochain épisode (pas dans un an c'est promis !).
Dernière édition par Canis Lupus le Mer 14 Avr 2010 - 14:07, édité 2 fois
Re: Le Potager
Les plantes se nourrissent en partie dans le sol par l'intermédiaire des mycorhizes (champignons blancs et filamenteux connectés aux racines) et par leurs radicelles (petites racines), et en partie dans l'air grâce aux feuilles.
Pour avoir des plantes bien dodues et en bonne santé, il faut qu'elles puissent se nourrir correctement. Il faut donc qu'il y ait de la nourriture en quantité et en qualité dans le sol. Avant de déverser une tonne d'engrais dans votre jardin, il faut faire en sorte qu'il puisse stocker le maximum des nutriments que vous allez lui donner en attente du pompage de ceux-ci par les mycorhizes et les radicelles, pour éviter que ces nutriments partent dans les profondeurs puis se retrouvent dans la rivière à la première pluie.
Le stockage des nutriments s'opère au niveau du complexe argilo-humique, sorte d'assemblage entre des macromolécules d'humus et des feuillets d'argile reliés en général par des cations calcium Ca++ (un + représente un bras : un qui tient l'humus et l'autre qui tient l'argile). Ce complexe argilo-humique est structuré par des fibres végétales, divers mucus animaux, et les grains de sable. Imaginez-vous une boulette avec tous ces éléments rassemblés. L'humus et l'argile sont chargés négativement, ce qui leur permet de capter des cations qui eux sont positifs par exemple le potassium K+. L'intégrité de ce complexe argilo-humique est très importante car cela permet d'avoir un sol meuble, non compact. Par exemple si le calcium vient à manquer dans un sol exempt de sable, le complexe argilo-humique est de mauvaise qualité et le sol est moins fertile.
Pour avoir un bon sol, il faut donc avoir une certaine quantité d'argile, d'humus et de calcium agencés en complexe argilo-humique. Pour savoir s'il y a du calcium, vous pouvez déverser de l'acide chlorydrique (ou peut-être même du jus de citron mais je n'ai pas testé) sur une poignée de terre et dans le cas où des bulles apparaissent, vous pouvez en conclure qu'il y a du calcium dans votre sol, mais pas forcément sous la forme de cation !! Il faut en avoir ni trop (la Champagne est un bon exemple) ni pas assez. Pour l'argile, c'est le même raisonnement, il en faut une certaine quantité mais pas trop car cela rend le sol lourd et difficile à réchauffer au printemps (rétention d'eau), de plus on risque de le compacter pour longtemps si l'on marche dessus au mauvais moment. Pour avoir une idée de la quantité d'argile dans votre sol, vous faites un boudin avec une poignée de terre, comme avec de la pâte à modeler. Si vous arrivez à faire un boudin très fin et très long, c'est que vous avez beaucoup d'argile (ou peut-être du limon) dans votre sol. Pour différencier la présence de limon par rapport à l'argile dans votre sol, vous pouvez prendre une boulette de terre un peu humide dans votre main et l'aplatir comme si vous saupoudriez du sel : si vous remarquez sur la boulette des lignes de faille perpendiculaires au sens du frottement, vous avez plutôt du limon, sinon, de l'argile. Si le boudin s'effrite, c'est que vous avez une dominance de sable.
Pour juger de la quantité d'humus, ce n'est pas facile. Une indication est la couleur, plus c'est sombre (quand c'est sec), plus c'est riche soit en humus ou en oxyde de fer(II) (ou encore cela peut-être une roche basaltique). La noirceur, à sec, est synonyme de fertilité.
Il y a un rapport entre la quantité d'humus et d'argile optimal, en-deça et au-delà duquel il y a perte potentielle de l'un ou l'autre de ces constituants du sol car il ne sera pas lié à son comparse. Si votre sol contient 20% d'argile (ce qui est déjà beaucoup !), il faudrait un taux d'humus de 5%. Seule une analyse complète de votre sol par un labo peut vous indiquer ce genre d'infos. Si vous avez une certaine surface de terrain, ça peut-être intéressant d'avoir une idée précise de la constitution de votre sol pour pouvoir le manager en fonction.
Pour quantifier l'espace de stockage de nutriments dans un sol on parle de Capacité d'Echanges Cationiques (CEC). Un grain de sable à une CEC nulle voir même nulle . Par contre l'humus et l'argile ont des CEC au top. Un autre truc possède une CEC d'enfer, c'est le charbon végétal produit d'une certaine façon (le "biochar"). Parmi les argiles, il y a les bonnes argiles (ex morillonite, au top) et les mauvaises argiles (kaolinite, utilisée pour faire la porcelaine). Je crois qu'on peut aussi classifier les argiles selon leur couleur, à peu d'exception près : vert/bleu sombre c'est très bon (fer à l'état réduit), jaune/rouge c'est moyen (fer à l'état oxydé), blanc cassé c'est nul (y a plus rien).
C'est l'heure de ma partie de Call of Duty, à demain ...
Pour avoir des plantes bien dodues et en bonne santé, il faut qu'elles puissent se nourrir correctement. Il faut donc qu'il y ait de la nourriture en quantité et en qualité dans le sol. Avant de déverser une tonne d'engrais dans votre jardin, il faut faire en sorte qu'il puisse stocker le maximum des nutriments que vous allez lui donner en attente du pompage de ceux-ci par les mycorhizes et les radicelles, pour éviter que ces nutriments partent dans les profondeurs puis se retrouvent dans la rivière à la première pluie.
Le stockage des nutriments s'opère au niveau du complexe argilo-humique, sorte d'assemblage entre des macromolécules d'humus et des feuillets d'argile reliés en général par des cations calcium Ca++ (un + représente un bras : un qui tient l'humus et l'autre qui tient l'argile). Ce complexe argilo-humique est structuré par des fibres végétales, divers mucus animaux, et les grains de sable. Imaginez-vous une boulette avec tous ces éléments rassemblés. L'humus et l'argile sont chargés négativement, ce qui leur permet de capter des cations qui eux sont positifs par exemple le potassium K+. L'intégrité de ce complexe argilo-humique est très importante car cela permet d'avoir un sol meuble, non compact. Par exemple si le calcium vient à manquer dans un sol exempt de sable, le complexe argilo-humique est de mauvaise qualité et le sol est moins fertile.
Pour avoir un bon sol, il faut donc avoir une certaine quantité d'argile, d'humus et de calcium agencés en complexe argilo-humique. Pour savoir s'il y a du calcium, vous pouvez déverser de l'acide chlorydrique (ou peut-être même du jus de citron mais je n'ai pas testé) sur une poignée de terre et dans le cas où des bulles apparaissent, vous pouvez en conclure qu'il y a du calcium dans votre sol, mais pas forcément sous la forme de cation !! Il faut en avoir ni trop (la Champagne est un bon exemple) ni pas assez. Pour l'argile, c'est le même raisonnement, il en faut une certaine quantité mais pas trop car cela rend le sol lourd et difficile à réchauffer au printemps (rétention d'eau), de plus on risque de le compacter pour longtemps si l'on marche dessus au mauvais moment. Pour avoir une idée de la quantité d'argile dans votre sol, vous faites un boudin avec une poignée de terre, comme avec de la pâte à modeler. Si vous arrivez à faire un boudin très fin et très long, c'est que vous avez beaucoup d'argile (ou peut-être du limon) dans votre sol. Pour différencier la présence de limon par rapport à l'argile dans votre sol, vous pouvez prendre une boulette de terre un peu humide dans votre main et l'aplatir comme si vous saupoudriez du sel : si vous remarquez sur la boulette des lignes de faille perpendiculaires au sens du frottement, vous avez plutôt du limon, sinon, de l'argile. Si le boudin s'effrite, c'est que vous avez une dominance de sable.
Pour juger de la quantité d'humus, ce n'est pas facile. Une indication est la couleur, plus c'est sombre (quand c'est sec), plus c'est riche soit en humus ou en oxyde de fer(II) (ou encore cela peut-être une roche basaltique). La noirceur, à sec, est synonyme de fertilité.
Il y a un rapport entre la quantité d'humus et d'argile optimal, en-deça et au-delà duquel il y a perte potentielle de l'un ou l'autre de ces constituants du sol car il ne sera pas lié à son comparse. Si votre sol contient 20% d'argile (ce qui est déjà beaucoup !), il faudrait un taux d'humus de 5%. Seule une analyse complète de votre sol par un labo peut vous indiquer ce genre d'infos. Si vous avez une certaine surface de terrain, ça peut-être intéressant d'avoir une idée précise de la constitution de votre sol pour pouvoir le manager en fonction.
Pour quantifier l'espace de stockage de nutriments dans un sol on parle de Capacité d'Echanges Cationiques (CEC). Un grain de sable à une CEC nulle voir même nulle . Par contre l'humus et l'argile ont des CEC au top. Un autre truc possède une CEC d'enfer, c'est le charbon végétal produit d'une certaine façon (le "biochar"). Parmi les argiles, il y a les bonnes argiles (ex morillonite, au top) et les mauvaises argiles (kaolinite, utilisée pour faire la porcelaine). Je crois qu'on peut aussi classifier les argiles selon leur couleur, à peu d'exception près : vert/bleu sombre c'est très bon (fer à l'état réduit), jaune/rouge c'est moyen (fer à l'état oxydé), blanc cassé c'est nul (y a plus rien).
C'est l'heure de ma partie de Call of Duty, à demain ...
Re: Le Potager
bah ma zette, ten connait un rayon sur l'agri, j'aurais faire spe la dedans pour etre au top, par contre un ^peu compliquer de retenir tout, donc je te prorpose au jour J de rejoinre mon groupe , on n'a besoin d'un fermier , mais serieux surper interessant
kalrike- Niveau II
- Nombre de messages : 34
Date d'inscription : 01/03/2010
Re: Le Potager
Doux Jésus, que de fautes en une seule phrase, quel échec pour l'éducation nationale !!kalrike a écrit:bah ma zette, ten connait un rayon sur l'agri, j'aurais faire spe la dedans pour etre au top, par contre un ^peu compliquer de retenir tout, donc je te prorpose au jour J de rejoinre mon groupe , on n'a besoin d'un fermier , mais serieux surper interessant
Il est certain qu'une formation en agriculture permet de mieux comprendre le fonctionnement du sol. Tu peux cependant t'instruire en lisant des livres sur le sujet, comme par exemple Le sol, la terre et les champs de Claude Bourguignon.
Pour ce qui est de rejoindre ton groupe malheureusement je suis déjà engagé ailleurs.
Retournons à nos moutons. Avant de me lancer dans une nouvelle tirade, je tiens à vous avertir sur la médiocrité des articles proposés sur Wikipédia France : désinformation, contre-sens, inexactitude etc. Si vous voulez trouver des informations un peu plus consistantes, il faut surfer sur l'encyclopédie en version anglaise. Mais une fois encore prenez les informations que vous y trouvez avec des pincettes et si possible trouvez d'autres sources pour vérifier.
Il faut savoir que l'humus se dégrade et se crée au cours du temps. Il est créé par la vie du sol qui digère la matière organique tombée au sol (feuilles, brindilles, cadavres, excréments...) et qui construit des macromolécules d'humus. Si vous perturbez la vie du sol en travaillant le sol plus que de raison ou en traitant les cultures avec des produits phytosanitaires, votre sol va se vider de son humus au fil des ans, à moins que vous n'en ameniez de l'extérieur sous forme de compost mûr par exemple. Un travail du sol trop profond va enfouir la matière organique dans un "horizon" du sol où l'oxygène se fait rare et elle sera donc dégradée par des réactions anaérobies, ce qui produit du méthane ou du gaz qui pue l'oeuf pourri. Le travail du sol va augmenter la minéralisation de l'humus car plus d'oxygène donne plus... d'oxydation. En s'oxydant, l'humus se décompose en nutriments assimilables par les plantes, donc il est utile quand il "vit" (stockage des nutriments) et quand il "meurt" (apport de nutriments). Quand vous retournez une prairie pour y semer du blé, vous allez avoir beaucoup de matière organique qui va subir une minéralisation partielle et ainsi relâcher des nutriments qui vont booster la production de blé. À cela va s'ajouter la minéralisation naturelle de l'humus.
Tous les humus ne sont pas créés égaux, certains sont très stables et d'autres... instables ! Je n'ai pas mes cours sous les yeux, j'ai donc regardé ce que je pouvais trouver comme infos sur le net : il semble que l'humus créé à partir de lignine est plus stable que celui créé à partir de cellulose. Ainsi les branchages, brindilles et tiges seraient à l'origine de l'humus "longue durée" (intérêt du BRF, des copeaux de jeunes branches sont décomposés par des champignons, créant un humus de qualité).
Vous pouvez composter les résidus de culture (tiges, feuilles, racines) pour créer de l'humus rapidement, en les récoltant et en les compostant. Certains pratiquent le compostage dit de surface, en laissant les résidus de culture en place. Cela permet de nourrir les vers de terre qui vivent sur place, mais le rendement en humus n'est pas forcément meilleur que lorsqu'on composte ces résidus. On choisit donc entre produire de l'humus rapidement ou promouvoir l'activité des vers de terre qui se nourrissent de matière organique fraîche. D'un point de vue énergétique, il est plus intelligent de passer la matière organique dans un biodigesteur pour en ressortir du biogas et de la boue fertile, seulement cela ne produit pas d'humus.
Le compostage, sur le site de l'ADEME. Tout ou presque y est dit.
Dans votre potager, s'il vous reste de la place, vous pouvez cultiver des engrais verts, que vous récolterez pour faire du compost au lieu de les enfouir. L'enfouissement va lancer la minéralisation ce qui apporte des nutriments rapidement, c'est pourquoi on les appelle des "engrais" verts. Sauf que ce n'est pas le but de l'exercice. Pour améliorer la fertilité du sol, il faut y apporter des amendements comme le compost mûr, la chaux, l'argile etc. Des cultures intéressantes au niveau production de MO sont le seigle, les fèves, la phacélie etc.
Le compostage est un art : il faut bien doser chaque élément, surveiller la température, retourner le tas quand il s'endort... Je crois ne pas me tromper en disant que plus vous retournez le tas, plus vous aurez un produit final qui s'approche d'un engrais (car très minéralisé) alors que dans le cas contraire vous obtiendrez un produit riche en humus. ->Les 4 phases du compostage selon la température du tas
Il fait beau dehors, @+ !
Re: Le Potager
Merci beaucoup pour toutes ces infos complémentaires Canis Lupus
Kalrike je sais que l'orthographe n'est pas le fort de tout le monde, mais ce serait vraiment agréable si tu pouvais faire un petit effort de ce côté là
Kalrike je sais que l'orthographe n'est pas le fort de tout le monde, mais ce serait vraiment agréable si tu pouvais faire un petit effort de ce côté là
Re: Le Potager
ok désolé, mais quand je me connecte, j'essais de faire vite et bien, et il est vrai que je me relis pas et que j'ai une fâcheuse tendance à oublier des mots, à en inverser d'autres!! donc je vais faire attention dorénavant!!! pour l'histoire l'education national n'a pas échoué sur moi!! mais le soir, j'ai une vie de famille qui me prend du temps donc très peu connecté et en journée... he bien je travaille, mais la chance veut que je sois mon propre patron donc j'arrive à me connecter assez régulierement!!
voilà
voilà
kalrike- Niveau II
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Re: Le Potager
Tout d'abord je tiens à m'excuser du manque de structure dans la suite des messages que j'ai écrit dans ce sujet, c'est un peu bordélique pour parler grossièrement.
Au boulot, j'ai ramassé aujourd'hui les premiers pois mangetout et les premiers chou-raves. Ce sont deux cultures qui peuvent trouver leur place au potager pour diversifier les menus et surtout rendre le système de production plus résilient.
Je suis en train de lire un vieux bouquin de classe : Quarante leçons d'agriculture, par A. Chavard et L. Gau, 1915 (moults rééditions existent sur le marché du livre ancien). Il s'adressait aux élèves du "cours moyen" pour préparer le certificat d'études. C'est très bien pour apprendre les rudiments de l'agriculture pas à pas. Il y a cependant quelques notions obsolètes ou qui n'existaient pas à l'époque. Ce qui est intéressant, c'est qu'à l'époque on utilisait aussi bien le fumier que les engrais chimiques, et les produits phytosanitaires étaient limités et peu complexes.
Un autre ouvrage vaut le détour quoique moins centré sur l'agriculture : Sciences appliquées, classe de fin d'études, écoles rurales de garçons, par C.Chabanas et R.Renoult, 1949. Cela servait à "apprendre la vie". On peut aussi trouver le même type de bouquin s'adressant aux filles, même époque.
Replongeons nous dans le sujet du potager. Parlons engrais.
Dans un écosystème naturel équilibré (c'est une notion presque abstraite du fait de l'impact de l'homme sur la planète), le cycle des nutriments est plus ou moins fermé, c'est-à-dire que rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme : les chaînes alimentaires complexes permettent un usage optimal des ressources du milieu et le recyclage des "déchêts". Si les Hommes " modernes" étaient sensés, ils prêteraient attention au déséquilibre entraîné par leur mode de vie : faire ses besoins dans de l'eau potable casse le cycle des nutriments et engendre de la pollution en amont et en aval du cabinet. Il n'y a pas si longtemps que ça, les gens allaient faire leurs besoins dans la cabane au fond du jardin. En Asie, le "fumier humain" a été très utilisé pendant des millénaires avec succès, entretenant les terres agricoles.
Les plantes plongent leurs racines dans le sol à la recherche d'eau et de nutriments. Les plus connus de ces nutriments sont la triplette NPK : azote (Natrium), phosphore et potassium (Kalium).
Le survivaliste se veut autonome et en ce qui concerne les engrais pour faire pousser les légumes, le fumier humain est incontournable. Pour m'informer sur cette pratique, je me suis procuré Liquid Gold: The Lore and Logic of Using Urine to Grow Plants. Je ne l'ai pas avec moi et je ne peux pas vraiment faire un commentaire approfondi. Cependant je vous invite à faire quelques recherches sur le net à propos de l'utilisation de l'urine et/ou des excréments humains pour fertiliser le jardin. Pour vous convaincre de la puissance de la pisse, faites donc une petite expérience : faites pousser deux pieds de tomate dans deux pots distincts remplis de terre banale sans engrais quel qu'il soit, arrosez le premier avec de l'eau et le second avec de l'urine diluée (un volume de pisse pour deux volumes d'eau, de manière à voir rapidement la différence). Vous verrez le pied du second pot grandir plus vite et devenir vert foncé. Je fais mes propres tests en ce moment sur des plantes en pots. Si ce n'est pas pour une application directe au pied des plantes, l'urine peut servir à démarrer la décomposition d'un tas de feuilles mortes ou de matière organique pauvre en azote : les micro-organismes qui vont dégrader la matière carbonée des feuilles nécessitent de l'azote pour s'activer à la tâche. Un point important à ne pas oublier : l'usage trop fréquent de ce liquide magique peut endommager irrémédiablement votre sol car il deviendra salin. Renseignez-vous avant de l'utiliser à grande échelle.
Pour ce qui concerne la merde (oups quel vilain mot), je vous conseille la lecture du Humanure handbook. J'ai déjà vu un livre en français sur la question mais je ne me rappelle plus du tout les références. Je n'ai pas encore d'expérience concernant l'usage du compost des toilettes sèches. Un jour viendra... En tout cas les Chinois ont utilisé cette "technologie" pendant des millénaires avec succès. Au delà des possibles problèmes d'hygiène qu'une mauvaise utilisation des toilettes sèches peut entraîner, le maître à penser des anthroposophes, Rudolf Steiner, a dit que le caca humain ne devait pas être utilisé comme engrais car il contiendrait selon lui euh nos pensées néfastes ou un truc du genre et que ça nous revient dans la gueule quand on fertilise nos plantes avec, ainsi les dirigeants chinois auraient gardé leur peuple à un niveau intellectuel inférieur.
Et les hommes-lézards de l'espace, ils sont hermaphrodites ???
Si ce n'est pas pour une application directe au pied des plantes, l'urine peut servir à démarrer la décomposition d'un tas de feuilles mortes ou de matière organique pauvre en azote : les micro-organismes qui vont dégrader la matière carbonée des feuilles nécessitent de l'azote pour s'activer à la tâche.
À défaut d'avoir des animaux procurant du purin ou des excréments diluables dans l'eau, vous pouvez faire votre propre engrais liquide à partir d'orties macérées. Le purin d'ortie est un grand classique du potager bio que peu de gens maîtrisent : en effet, si on laisse trop longtemps les orties dans l'eau, ça commence à chlinguer jusqu'à Paris....
Le principe est très simple, il faut couper des orties (plus il y en a, mieux c'est), les mettre à tremper dans un bac d'eau (placé dans un endroit plutôt ensoleillé d'après mes souvenirs), remuer la potion quotidiennement jusqu'au jour où aucune bulle n'emmerge au moment du touillage. Il faut alors filtrer la sauce à l'aide d'un drap (qui sera bien crade après l'opération), pour éviter d'y laisser des particules fermenticibles. On peut ensuite arroser nos plantes avec cette potion magique que l'on prendra soin de diluer pour éviter de brûler les racines des plantes. Vous pouvez aussi ajouter aux orties des feuilles de consoude pour plus d'efficacité.
On peut évidement stocker des sacs de granulés d'engrais pour le cas où (Patent-kali, Guanor, Germiflor, Lorenki - bon ce n'est pas très important les marques, il faut regarder ce qu'il y a dedans). Il faut les préserver de l'humidité qui les transformera en poudre ou pire en bouillie (il y a toujours moyen de les mêler à de l'eau en dernier recours).
Une autre pratique qui date d'avant les Bioman, c'est la culture d'engrais verts. On cultive certaine plantes dans une partie du jardin pour ensuite les faucher quand elles sont en fleur et les incorporer dans le sol avant la mise en culture de légumes. Je ne suis pas très familier avec cette technique donc je vous laisse faire vos recherches sur le net.
La suite au prochain épisode.
Au boulot, j'ai ramassé aujourd'hui les premiers pois mangetout et les premiers chou-raves. Ce sont deux cultures qui peuvent trouver leur place au potager pour diversifier les menus et surtout rendre le système de production plus résilient.
Je suis en train de lire un vieux bouquin de classe : Quarante leçons d'agriculture, par A. Chavard et L. Gau, 1915 (moults rééditions existent sur le marché du livre ancien). Il s'adressait aux élèves du "cours moyen" pour préparer le certificat d'études. C'est très bien pour apprendre les rudiments de l'agriculture pas à pas. Il y a cependant quelques notions obsolètes ou qui n'existaient pas à l'époque. Ce qui est intéressant, c'est qu'à l'époque on utilisait aussi bien le fumier que les engrais chimiques, et les produits phytosanitaires étaient limités et peu complexes.
Un autre ouvrage vaut le détour quoique moins centré sur l'agriculture : Sciences appliquées, classe de fin d'études, écoles rurales de garçons, par C.Chabanas et R.Renoult, 1949. Cela servait à "apprendre la vie". On peut aussi trouver le même type de bouquin s'adressant aux filles, même époque.
Replongeons nous dans le sujet du potager. Parlons engrais.
Dans un écosystème naturel équilibré (c'est une notion presque abstraite du fait de l'impact de l'homme sur la planète), le cycle des nutriments est plus ou moins fermé, c'est-à-dire que rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme : les chaînes alimentaires complexes permettent un usage optimal des ressources du milieu et le recyclage des "déchêts". Si les Hommes " modernes" étaient sensés, ils prêteraient attention au déséquilibre entraîné par leur mode de vie : faire ses besoins dans de l'eau potable casse le cycle des nutriments et engendre de la pollution en amont et en aval du cabinet. Il n'y a pas si longtemps que ça, les gens allaient faire leurs besoins dans la cabane au fond du jardin. En Asie, le "fumier humain" a été très utilisé pendant des millénaires avec succès, entretenant les terres agricoles.
Les plantes plongent leurs racines dans le sol à la recherche d'eau et de nutriments. Les plus connus de ces nutriments sont la triplette NPK : azote (Natrium), phosphore et potassium (Kalium).
Le survivaliste se veut autonome et en ce qui concerne les engrais pour faire pousser les légumes, le fumier humain est incontournable. Pour m'informer sur cette pratique, je me suis procuré Liquid Gold: The Lore and Logic of Using Urine to Grow Plants. Je ne l'ai pas avec moi et je ne peux pas vraiment faire un commentaire approfondi. Cependant je vous invite à faire quelques recherches sur le net à propos de l'utilisation de l'urine et/ou des excréments humains pour fertiliser le jardin. Pour vous convaincre de la puissance de la pisse, faites donc une petite expérience : faites pousser deux pieds de tomate dans deux pots distincts remplis de terre banale sans engrais quel qu'il soit, arrosez le premier avec de l'eau et le second avec de l'urine diluée (un volume de pisse pour deux volumes d'eau, de manière à voir rapidement la différence). Vous verrez le pied du second pot grandir plus vite et devenir vert foncé. Je fais mes propres tests en ce moment sur des plantes en pots. Si ce n'est pas pour une application directe au pied des plantes, l'urine peut servir à démarrer la décomposition d'un tas de feuilles mortes ou de matière organique pauvre en azote : les micro-organismes qui vont dégrader la matière carbonée des feuilles nécessitent de l'azote pour s'activer à la tâche. Un point important à ne pas oublier : l'usage trop fréquent de ce liquide magique peut endommager irrémédiablement votre sol car il deviendra salin. Renseignez-vous avant de l'utiliser à grande échelle.
Pour ce qui concerne la merde (oups quel vilain mot), je vous conseille la lecture du Humanure handbook. J'ai déjà vu un livre en français sur la question mais je ne me rappelle plus du tout les références. Je n'ai pas encore d'expérience concernant l'usage du compost des toilettes sèches. Un jour viendra... En tout cas les Chinois ont utilisé cette "technologie" pendant des millénaires avec succès. Au delà des possibles problèmes d'hygiène qu'une mauvaise utilisation des toilettes sèches peut entraîner, le maître à penser des anthroposophes, Rudolf Steiner, a dit que le caca humain ne devait pas être utilisé comme engrais car il contiendrait selon lui euh nos pensées néfastes ou un truc du genre et que ça nous revient dans la gueule quand on fertilise nos plantes avec, ainsi les dirigeants chinois auraient gardé leur peuple à un niveau intellectuel inférieur.
Et les hommes-lézards de l'espace, ils sont hermaphrodites ???
Si ce n'est pas pour une application directe au pied des plantes, l'urine peut servir à démarrer la décomposition d'un tas de feuilles mortes ou de matière organique pauvre en azote : les micro-organismes qui vont dégrader la matière carbonée des feuilles nécessitent de l'azote pour s'activer à la tâche.
À défaut d'avoir des animaux procurant du purin ou des excréments diluables dans l'eau, vous pouvez faire votre propre engrais liquide à partir d'orties macérées. Le purin d'ortie est un grand classique du potager bio que peu de gens maîtrisent : en effet, si on laisse trop longtemps les orties dans l'eau, ça commence à chlinguer jusqu'à Paris....
Le principe est très simple, il faut couper des orties (plus il y en a, mieux c'est), les mettre à tremper dans un bac d'eau (placé dans un endroit plutôt ensoleillé d'après mes souvenirs), remuer la potion quotidiennement jusqu'au jour où aucune bulle n'emmerge au moment du touillage. Il faut alors filtrer la sauce à l'aide d'un drap (qui sera bien crade après l'opération), pour éviter d'y laisser des particules fermenticibles. On peut ensuite arroser nos plantes avec cette potion magique que l'on prendra soin de diluer pour éviter de brûler les racines des plantes. Vous pouvez aussi ajouter aux orties des feuilles de consoude pour plus d'efficacité.
On peut évidement stocker des sacs de granulés d'engrais pour le cas où (Patent-kali, Guanor, Germiflor, Lorenki - bon ce n'est pas très important les marques, il faut regarder ce qu'il y a dedans). Il faut les préserver de l'humidité qui les transformera en poudre ou pire en bouillie (il y a toujours moyen de les mêler à de l'eau en dernier recours).
Une autre pratique qui date d'avant les Bioman, c'est la culture d'engrais verts. On cultive certaine plantes dans une partie du jardin pour ensuite les faucher quand elles sont en fleur et les incorporer dans le sol avant la mise en culture de légumes. Je ne suis pas très familier avec cette technique donc je vous laisse faire vos recherches sur le net.
La suite au prochain épisode.
Re: Le Potager
Vous semez des graines de salades, elles germent, puis montrent une feuille, deux feuilles, et le jour d'après plus rien, le plant a été grignoté. Quelle frustration pour le jardinier qui s'imaginait déjà en train de déguster sa salade verte arrosée d'une vinaigrette ! Pour vaincre les limaces, Monsanto a créé pour vous l'Erradikator, dernier né de la gamme des méta-cides Vengeance à triple effet Kiss-cool !
Eh bien non, ce n'est pas la voie de la raison que d'utiliser des produits chimiques pour régler le problème des "ravageurs".
L'agriculture dans son ensemble est en déséquilibre avec son environnement, donc ce n'est pas étonnant que la faune vienne se gaver au banquet artificiel créé par l'Homme. Les fruits et les graines sont plus gros que dans la Nature, et de manière générale, tout est plus appétissant dans les champs que dans la forêt. Le jeu consiste à faire tendre l'écosystème du potager vers l'équilibre.
Pour le cas des limaces, il faut essayer de favoriser ses prédateurs en leur offrant un habitat : l'orvet, le hérisson (il mange les croquettes pour chat, il ne devrait pas être difficile d'en attirer un dans le jardin), le crapaud...
->Petit résumé sur les limaces et les escargots
->Méthodes de Geispe contre lesl limaces
Un autre ravageur embêtant : les pucerons. Ils pompent la sève des plantes et finissent par la rendre perméable aux maladies. Les larves de coccinelles se feront une joie de les dévorer, il suffit donc de leur procurer un habitat adéquat. Petit topo sur la bête à bondieu.
Les larves de taupin sont aussi agaçants, ils mangent les racines ou les tubercules. La rotation des cultures au sein du jardin et le binage régulier du sol peuvent apporter une solution (quelques réflexions sur la lutte contre le taupin).
Bon, il pleut, aujourd'hui c'est revue de BOB. À la prochaine.
Eh bien non, ce n'est pas la voie de la raison que d'utiliser des produits chimiques pour régler le problème des "ravageurs".
L'agriculture dans son ensemble est en déséquilibre avec son environnement, donc ce n'est pas étonnant que la faune vienne se gaver au banquet artificiel créé par l'Homme. Les fruits et les graines sont plus gros que dans la Nature, et de manière générale, tout est plus appétissant dans les champs que dans la forêt. Le jeu consiste à faire tendre l'écosystème du potager vers l'équilibre.
Pour le cas des limaces, il faut essayer de favoriser ses prédateurs en leur offrant un habitat : l'orvet, le hérisson (il mange les croquettes pour chat, il ne devrait pas être difficile d'en attirer un dans le jardin), le crapaud...
->Petit résumé sur les limaces et les escargots
->Méthodes de Geispe contre lesl limaces
Un autre ravageur embêtant : les pucerons. Ils pompent la sève des plantes et finissent par la rendre perméable aux maladies. Les larves de coccinelles se feront une joie de les dévorer, il suffit donc de leur procurer un habitat adéquat. Petit topo sur la bête à bondieu.
Les larves de taupin sont aussi agaçants, ils mangent les racines ou les tubercules. La rotation des cultures au sein du jardin et le binage régulier du sol peuvent apporter une solution (quelques réflexions sur la lutte contre le taupin).
Bon, il pleut, aujourd'hui c'est revue de BOB. À la prochaine.
anti limace
Salut le loup,
merci pour ce complément d'info et le partage.
Pour ma part, j'utilisais aussi de la cendre que je plaçais autours du potager et entre les salades, escargots et limaces n'apprécient pas : trop de bave ...
Il existe aussi la bière à déposer dans une coupelle , puis récupérer les indésirables et les déposer ailleurs (pas chez le voisins, hein !)
Concernant MOSANTO, je suis assez positionné sur ça
Que ce soit pour leurs engrais ou leurs semences : même combat !
A éviter pour la planète comme pour les enrichir ...
Même si tu connais ces astuces, j'en suis sur.
A plus
stef
merci pour ce complément d'info et le partage.
Pour ma part, j'utilisais aussi de la cendre que je plaçais autours du potager et entre les salades, escargots et limaces n'apprécient pas : trop de bave ...
Il existe aussi la bière à déposer dans une coupelle , puis récupérer les indésirables et les déposer ailleurs (pas chez le voisins, hein !)
Concernant MOSANTO, je suis assez positionné sur ça
Que ce soit pour leurs engrais ou leurs semences : même combat !
A éviter pour la planète comme pour les enrichir ...
Même si tu connais ces astuces, j'en suis sur.
A plus
stef
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Re: Le Potager
Intéressant : Preparing to Prepare: Amending Your Garden Soil, by Windwillow
If you are a newbie prepper or a veteran gardener this article may raise a number of different questions.
Are you counting on growing a garden to supplement your food storage program? Good!
Okay, you have your Survival Seed Bank heirloom seeds in storage. Now what?
Are you thinking that you have a large back yard that when the time comes you will sacrifice to turn it into a garden?
Good use of your backyard, but let’s get it ready before you are desperate for the food.
Are you going to rent or buy a tiller when the time comes?
Will there be any for sale or rent at that time?
What if you cannot get gas for the roto-tiller or garden tractor?
Are you going to break up all that sod by hand? Do you have the tools to do it by hand?
Okay, probably not.
Prepare your garden soil now, when you are not desperate. While you still have the resources, break up the sod and till it in deeply. Some types of lawn grass may need to be repeatedly tilled until it no longer sends out new grass starts. Or you may elect to scalp the sod now and add in humus as an amendment.
Amend your soil so that you can spade the whole area by hand or use a hand powered garden cultivator when the time comes. And I firmly believe it will.
You may not think much if anything about the soil that will become your garden. How dull! But soil is the very foundation to a superior garden. To have good soil, you need to know the kind of soil you now have, and what that soil needs, to become superior soil; one that can be cared for by hand, if need be.
Many of the eastern US soils tend to be acidic. Some are mostly sand and won’t hold the water you put on it. Southwestern soils may be alkaline. Northwestern mountain soils may be quite acidic or heavy with clay that holds too much water in the spring and are difficult to work up at all.
When discussing soil, we need to focus on five things: structure, texture, organic matter, fertility and pH. These can all be influenced by the amendments you add to your soil.
Re: Le Potager
Je vois que Ventilo a un problème de place…
Voici peut être un début de solution, car la permaculture prend aussi en compte la cultivation verticale par exemple.
La permaculture germe d'une philosophie qui tend a travailler avec la nature, plutôt que contre elle, qui tend a l'observation attentionnée et un geste écologiquement soutenable plutôt qu'un travail qui repose sur une manipulation et un rapport avec la nature dans le court terme.
La permaculture est aussi une manière de voir les plantes et les animaux dans toutes leurs fonctions plutôt que de traiter chaque sphère comme étant un système de production unique.
Cette approche systémique, présente des stratégies pour la création d'un système de production de nourriture qui s'adapte précisément aux besoins de chacun et qui a pour but d'être d'une écologie soutenable et d'une intégration intelligente de l'homme au sain de nos écosystèmes.
Les Nations Unis et FAO (Food and Agriculture Organisation), ce réunissent d'urgence le 24 septembre 2010 pour aborder le sujet dramatique de la crise mondiale de la nourriture.
L'inflation est de retour.
Les "experts" de l'industrie de la nourriture observent avec grand intérêt une augmentation radical du prix de produits comme le blé et le sucre faisant déjà des émeutes au Mozambique avec pour cause une augmentation du prix du pain de 30%.
Au même moment, le gouvernement Russe (quatrième producteur de blé au monde) a décidé de prolonger de 12 mois son interruption d'exportation de blé sur le marché mondiale, a la suite d'une sécheresse persistante, d'un manque de stock et d'une inflation importante dans leur propre pays.
Le prix du blé sur le marché Européen a atteint les 231E par tonne la semaine dernière, soit 60% plus haut qu'a la même époque l'année dernière.
Les problèmes associés a la production et a la distribution dans le monde de ce besoin essentiel a notre survie qu'est la nourriture sont nombreux. Une étude relativement simple et rapide de l'état de cette industrie au niveau mondiale révèle une fragilité et une inconscience qui sans aucun doute verra notre faim.
Le reportage "Food Inc." (http://www.foodinc-lefilm.com/) est une de ces révélations…
Il n'est pas nécessaire ici de faire un compte rendu et une analyse poussée de l'histoire de l'agriculture moderne, pour comprendre que notre vision et nos méthodes de productions sont plus ou moins incohérentes.
Cette monoculture est le produit d'une "monovision" propre a l'homme, qui ignore complètement la nature et son dessein varié et intelligent.
Pour le survivaliste, la production de nourriture a l'échelle individuelle est une démarche d'indépendance qui prend une place importante dans sa philosophie car son influence est multiple…et la permaculture s'adapte parfaitement a une intention de se voir vivre une relative autonomie qui se doit d'être viable même si il ne se passe jamais rien de catastrophique.
La permaculture est une réponse intelligente a un rapport énergétique avec notre monde qui doit plus que jamais s'aligner aux lois d'économie d'énergie.
Si le stockage de nourriture est pour nous important, la production est primordiale et signe une certaine révolution par rapport aux systèmes de supports, et a la direction douteuse d'une agriculture, d'une distribution et d'une planification qui n'est pas écologiquement soutenable et économiquement viable.
Les 12 principes de la permaculture.
1- Observer et interagir.
Observer et interagir, c'est d'abords faire partit d'un tout…c'est un "voir" et une attention particulière de notre monde ou nous pouvons concevoir et mettre en place des solutions adaptées.
Ce principe résume aussi la place du survivaliste dans le monde et son action.
2- Recueillir et stocker l'energie.
Ce principe touche principalement aux projets concernant les énergies renouvelables…mais aussi certaines méthodes concernant la création de microclimats au sain de nos designs a l'aide de pierres et de marres par exemple.
3- Obtenir un rendement.
Obtenir un rendement c'est d'abords maintenir une production qui subsiste et qui est donc soutenable. C'est une réponse direct aux problèmes associées avec la monoculture.
Cette même monoculture, aura engendrée une des plus grosse famine d'Europe, quand un champignon parasite anéantit les cultures de pommes de terre Irlandaise en 1845. La pomme de terre compte plus de 700 variétés, pourtant, l'Irlande persiste a cultiver une poignée de variétés et il suffira d'un seul parasite pour engendrer la famine.
Ce principe est donc un principe de diversification sur le court et le long terme.
4- Accepter les signes.
Ecologiquement parlant, les signes sont plus ou moins évidents…l'orientation, le terrain, les couloirs de vent, mais les signes sont aussi en relation avec l'agencement de certaines plantes, la composition du sol, les insectes et ainsi de suite.
5- Utiliser et apprécier les ressources.
Une poule par exemple, est une ressource. Non seulement elle produit des oeufs, mais elle produit aussi des plumes, du CO2, de la chaleur, et bien sur de la nourriture.
C'est une ressource qui a de la valeur.
Apprécier et utiliser cette ressource, c'est peut être voir le poulailler comme un système pouvant chauffer une serre par exemple.
Ce principe s'applique aussi a notre consommation, qui devrait s'aligner avec un mode de vie qui ne prend que ce dont nous avons besoin, et ce prendre est directement influencer par notre niveau d'indépendance.
6- Ne pas produire plus déchets que nécessaire.
En trouvant une valeur a chaque ressource disponible et en les utilisant toutes, rien est un déchet. Ce principe est une affaire de recyclage et de trace, qui repose encore sur notre niveau d'indépendance.
Nos supermarchés par exemple, avec leur système de stockage "juste a temps", produisent une énorme quantité de déchets.
7- Dessiner a partir des motifs et des détails.
Si une chose est visiblement choquante dans l'agriculture, la monoculture et l'agribusiness est cette obsession de l'homme pour la ligne droite.
Quels sont les motifs dans la nature ?
C'est un système interconnecté a plusieurs niveaux ou tout a sa place, comme la foret, qui se compose d'une canopée, d'une couche d'arbres intermédiaires, d'arbustes, d'herbes annuelles, de plantes de couverture, de racines, d'une dimension verticale comme les vignes et d'une mycosphère.
8- Intégrer, plutôt que de séparer.
C'est aussi comprendre le pouvoir d'une équipe.
Certaines tribus d'Amérique du nord appliquaient d'ailleurs ce principe qu'ils appelaient le principe des 3 soeurs.
Le mais, le haricot et la courge.
Le mais apporte un support verticale pour la croissance du haricot. Le haricot apporte du nitrogène nécessaire a la croissance du mais, et la courge apporte l'humidité nécessaire a la croissance du mais et du haricot.
C'est une culture a plusieurs niveaux avec un rendement triple sur une superficie minimale.
Voila un exemple de permaculture qui est soutenable et intelligent et qui s'applique a tous les niveaux de la survie.
9- Utiliser des solutions petites et lentes.
Au lieu d'aplatir un champs, et d'y faire une monoculture qui est un investissement a court terme…c'est aller pas a pas vers une production rentable et sur le long terme.
L'arbre fruitier est une de ces solutions.
10- Utiliser et apprécier la diversité.
Ce principe tend a la réduction du risque et a la prévention du manque.
C'est la différence entre un champs avec une multitude de plantes, et un champs avec une seule plante.
Comme tous les autres principes, ils tendent aussi a l'univers sociale de l'homme, ou la diversité des intentions, des natures, des tempéraments, et bien sur des rôles et des spécialités est important, surtout pour l'individu qui conçois la survie comme étant une affaire de groupe.
Dans une situation difficile, un groupe d'individu qui comprend en son sain une panoplie variée de spécialités aura sans doute un champs d'action varié et se verra être plus apte a l'adaptation et a la réponse.
11- Utiliser les bords et apprécier le marginal.
La ou 2 choses se touchent, nous y voyons souvent un conflit d'opposition. Dans cette perception subjective apparait donc 2 camps, ou 2 cotés.
Le lac et la berge, la foret et le champs, l'ouvrier et le patron…mais c'est justement sur ce bords que ce trouve la plus grande production et l'abondance des possibles.
L'abondance de vie, est justement la ou la foret rencontre le champs, la ou le lac rencontre la berge.
De l'agriculture a l'entreprise, de la survie a la préparation, utiliser les bords et apprécier le marginal est une vision prolifique qui donne naissance a une productivité intelligente.
12- Utiliser la créativité et s'adapter au changement.
Ce principe résume les autres.
Tous les écoliers font l'expérience de la ligne droite et de la monoculture. Nous apprenons les mêmes leçons, nous lisons les mêmes livres, et adulte, nous nous voyions travailler dans les mêmes bureaux bien rangés.
Notre approche de l'agriculture, nos champs, sont dessinés de la même manière que notre éducation, que nos vies…et cette vie est plus ou moins conformité.
Le survivaliste doit être créatif, et toujours pointer sa boussole dans la direction de l'adaptation.
La permaculture est cette adaptation intelligente a nos besoins nutritifs.
Elle se résume par la mise en place d'une approche systémique et écologiquement soutenable de notre environnement. Elle répond pragmatiquement aussi aux questions souvent pertinentes de certains, d'une production qui se voit être visible et donc soumise a la convoitise du voisin. Le respect des méthodes et des techniques de la permaculture tendent a une production abondante et pourtant relativement subtile et discrète.
Pour plus d'informations…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture
http://asso.permaculture.fr/
http://www.permaculture.fr/
Bill Mollison, David Holmgren, Permaculture 1, une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles, Debard, 1978 en anglais, 1986 en français (ISBN 2-86733-030-0) (épuisé) Visible ici 67 Mo 190 pages et téléchargeable si inscription visible et téléchargeable aussi ici.
Bill Mollison, Permaculture 2, aménagements pratiques à la campagne et à la ville, Equilibres Aujourd'hui, 1979 en anglais, 1993 en français (ISBN 2-87724-009-6) (épuisé) Téléchargeable ici 45 Mo 196 pages.
volwest
Voici peut être un début de solution, car la permaculture prend aussi en compte la cultivation verticale par exemple.
La permaculture germe d'une philosophie qui tend a travailler avec la nature, plutôt que contre elle, qui tend a l'observation attentionnée et un geste écologiquement soutenable plutôt qu'un travail qui repose sur une manipulation et un rapport avec la nature dans le court terme.
La permaculture est aussi une manière de voir les plantes et les animaux dans toutes leurs fonctions plutôt que de traiter chaque sphère comme étant un système de production unique.
Cette approche systémique, présente des stratégies pour la création d'un système de production de nourriture qui s'adapte précisément aux besoins de chacun et qui a pour but d'être d'une écologie soutenable et d'une intégration intelligente de l'homme au sain de nos écosystèmes.
Les Nations Unis et FAO (Food and Agriculture Organisation), ce réunissent d'urgence le 24 septembre 2010 pour aborder le sujet dramatique de la crise mondiale de la nourriture.
L'inflation est de retour.
Les "experts" de l'industrie de la nourriture observent avec grand intérêt une augmentation radical du prix de produits comme le blé et le sucre faisant déjà des émeutes au Mozambique avec pour cause une augmentation du prix du pain de 30%.
Au même moment, le gouvernement Russe (quatrième producteur de blé au monde) a décidé de prolonger de 12 mois son interruption d'exportation de blé sur le marché mondiale, a la suite d'une sécheresse persistante, d'un manque de stock et d'une inflation importante dans leur propre pays.
Le prix du blé sur le marché Européen a atteint les 231E par tonne la semaine dernière, soit 60% plus haut qu'a la même époque l'année dernière.
Les problèmes associés a la production et a la distribution dans le monde de ce besoin essentiel a notre survie qu'est la nourriture sont nombreux. Une étude relativement simple et rapide de l'état de cette industrie au niveau mondiale révèle une fragilité et une inconscience qui sans aucun doute verra notre faim.
Le reportage "Food Inc." (http://www.foodinc-lefilm.com/) est une de ces révélations…
Il n'est pas nécessaire ici de faire un compte rendu et une analyse poussée de l'histoire de l'agriculture moderne, pour comprendre que notre vision et nos méthodes de productions sont plus ou moins incohérentes.
Cette monoculture est le produit d'une "monovision" propre a l'homme, qui ignore complètement la nature et son dessein varié et intelligent.
Pour le survivaliste, la production de nourriture a l'échelle individuelle est une démarche d'indépendance qui prend une place importante dans sa philosophie car son influence est multiple…et la permaculture s'adapte parfaitement a une intention de se voir vivre une relative autonomie qui se doit d'être viable même si il ne se passe jamais rien de catastrophique.
La permaculture est une réponse intelligente a un rapport énergétique avec notre monde qui doit plus que jamais s'aligner aux lois d'économie d'énergie.
Si le stockage de nourriture est pour nous important, la production est primordiale et signe une certaine révolution par rapport aux systèmes de supports, et a la direction douteuse d'une agriculture, d'une distribution et d'une planification qui n'est pas écologiquement soutenable et économiquement viable.
Les 12 principes de la permaculture.
1- Observer et interagir.
Observer et interagir, c'est d'abords faire partit d'un tout…c'est un "voir" et une attention particulière de notre monde ou nous pouvons concevoir et mettre en place des solutions adaptées.
Ce principe résume aussi la place du survivaliste dans le monde et son action.
2- Recueillir et stocker l'energie.
Ce principe touche principalement aux projets concernant les énergies renouvelables…mais aussi certaines méthodes concernant la création de microclimats au sain de nos designs a l'aide de pierres et de marres par exemple.
3- Obtenir un rendement.
Obtenir un rendement c'est d'abords maintenir une production qui subsiste et qui est donc soutenable. C'est une réponse direct aux problèmes associées avec la monoculture.
Cette même monoculture, aura engendrée une des plus grosse famine d'Europe, quand un champignon parasite anéantit les cultures de pommes de terre Irlandaise en 1845. La pomme de terre compte plus de 700 variétés, pourtant, l'Irlande persiste a cultiver une poignée de variétés et il suffira d'un seul parasite pour engendrer la famine.
Ce principe est donc un principe de diversification sur le court et le long terme.
4- Accepter les signes.
Ecologiquement parlant, les signes sont plus ou moins évidents…l'orientation, le terrain, les couloirs de vent, mais les signes sont aussi en relation avec l'agencement de certaines plantes, la composition du sol, les insectes et ainsi de suite.
5- Utiliser et apprécier les ressources.
Une poule par exemple, est une ressource. Non seulement elle produit des oeufs, mais elle produit aussi des plumes, du CO2, de la chaleur, et bien sur de la nourriture.
C'est une ressource qui a de la valeur.
Apprécier et utiliser cette ressource, c'est peut être voir le poulailler comme un système pouvant chauffer une serre par exemple.
Ce principe s'applique aussi a notre consommation, qui devrait s'aligner avec un mode de vie qui ne prend que ce dont nous avons besoin, et ce prendre est directement influencer par notre niveau d'indépendance.
6- Ne pas produire plus déchets que nécessaire.
En trouvant une valeur a chaque ressource disponible et en les utilisant toutes, rien est un déchet. Ce principe est une affaire de recyclage et de trace, qui repose encore sur notre niveau d'indépendance.
Nos supermarchés par exemple, avec leur système de stockage "juste a temps", produisent une énorme quantité de déchets.
7- Dessiner a partir des motifs et des détails.
Si une chose est visiblement choquante dans l'agriculture, la monoculture et l'agribusiness est cette obsession de l'homme pour la ligne droite.
Quels sont les motifs dans la nature ?
C'est un système interconnecté a plusieurs niveaux ou tout a sa place, comme la foret, qui se compose d'une canopée, d'une couche d'arbres intermédiaires, d'arbustes, d'herbes annuelles, de plantes de couverture, de racines, d'une dimension verticale comme les vignes et d'une mycosphère.
8- Intégrer, plutôt que de séparer.
C'est aussi comprendre le pouvoir d'une équipe.
Certaines tribus d'Amérique du nord appliquaient d'ailleurs ce principe qu'ils appelaient le principe des 3 soeurs.
Le mais, le haricot et la courge.
Le mais apporte un support verticale pour la croissance du haricot. Le haricot apporte du nitrogène nécessaire a la croissance du mais, et la courge apporte l'humidité nécessaire a la croissance du mais et du haricot.
C'est une culture a plusieurs niveaux avec un rendement triple sur une superficie minimale.
Voila un exemple de permaculture qui est soutenable et intelligent et qui s'applique a tous les niveaux de la survie.
9- Utiliser des solutions petites et lentes.
Au lieu d'aplatir un champs, et d'y faire une monoculture qui est un investissement a court terme…c'est aller pas a pas vers une production rentable et sur le long terme.
L'arbre fruitier est une de ces solutions.
10- Utiliser et apprécier la diversité.
Ce principe tend a la réduction du risque et a la prévention du manque.
C'est la différence entre un champs avec une multitude de plantes, et un champs avec une seule plante.
Comme tous les autres principes, ils tendent aussi a l'univers sociale de l'homme, ou la diversité des intentions, des natures, des tempéraments, et bien sur des rôles et des spécialités est important, surtout pour l'individu qui conçois la survie comme étant une affaire de groupe.
Dans une situation difficile, un groupe d'individu qui comprend en son sain une panoplie variée de spécialités aura sans doute un champs d'action varié et se verra être plus apte a l'adaptation et a la réponse.
11- Utiliser les bords et apprécier le marginal.
La ou 2 choses se touchent, nous y voyons souvent un conflit d'opposition. Dans cette perception subjective apparait donc 2 camps, ou 2 cotés.
Le lac et la berge, la foret et le champs, l'ouvrier et le patron…mais c'est justement sur ce bords que ce trouve la plus grande production et l'abondance des possibles.
L'abondance de vie, est justement la ou la foret rencontre le champs, la ou le lac rencontre la berge.
De l'agriculture a l'entreprise, de la survie a la préparation, utiliser les bords et apprécier le marginal est une vision prolifique qui donne naissance a une productivité intelligente.
12- Utiliser la créativité et s'adapter au changement.
Ce principe résume les autres.
Tous les écoliers font l'expérience de la ligne droite et de la monoculture. Nous apprenons les mêmes leçons, nous lisons les mêmes livres, et adulte, nous nous voyions travailler dans les mêmes bureaux bien rangés.
Notre approche de l'agriculture, nos champs, sont dessinés de la même manière que notre éducation, que nos vies…et cette vie est plus ou moins conformité.
Le survivaliste doit être créatif, et toujours pointer sa boussole dans la direction de l'adaptation.
La permaculture est cette adaptation intelligente a nos besoins nutritifs.
Elle se résume par la mise en place d'une approche systémique et écologiquement soutenable de notre environnement. Elle répond pragmatiquement aussi aux questions souvent pertinentes de certains, d'une production qui se voit être visible et donc soumise a la convoitise du voisin. Le respect des méthodes et des techniques de la permaculture tendent a une production abondante et pourtant relativement subtile et discrète.
Pour plus d'informations…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture
http://asso.permaculture.fr/
http://www.permaculture.fr/
Bill Mollison, David Holmgren, Permaculture 1, une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles, Debard, 1978 en anglais, 1986 en français (ISBN 2-86733-030-0) (épuisé) Visible ici 67 Mo 190 pages et téléchargeable si inscription visible et téléchargeable aussi ici.
Bill Mollison, Permaculture 2, aménagements pratiques à la campagne et à la ville, Equilibres Aujourd'hui, 1979 en anglais, 1993 en français (ISBN 2-87724-009-6) (épuisé) Téléchargeable ici 45 Mo 196 pages.
volwest
Re: Le Potager
Tu pratiques un peu ? Personnellement je trouve ça passionnant mais très complexe s'il on veut faire quelque chose de potable.
Il existe un forum francophone : Brin de Paille.
Il existe un forum francophone : Brin de Paille.
Re: Le Potager
Oui je pratique et pragmatique aussi…enfin, j'observe surtout en ce moment.
C'est vrai que le mot complexe peut germer de la terminologie "intelo-culturo-truc", mais en fait c'est très simple.
Ce qui est complexe, c'est de couper le cordon ombilicale avec notre culture "moderne".
Je connais brin de paille oui.
C'est vrai que le mot complexe peut germer de la terminologie "intelo-culturo-truc", mais en fait c'est très simple.
Ce qui est complexe, c'est de couper le cordon ombilicale avec notre culture "moderne".
Je connais brin de paille oui.
Re: Le Potager
Salut , back up sur mon potager .
Environ 300 m 2 .
70 m2 de pomme de terre =200 kg
50 m2 d'oignons =90kg
30 m2 de choux de Bruxelles =récolte après les gelées jusqu'au printemps
20 m2 salade radis fenouil betterave = non pesé (récolte bof )
20 m2 de carottes = récolte octobre
15 m2 choux ,choux fleur ,choux rouge = non pesé (les choux fleur sont monté en graine avant d’être formé Afr)
15 m2 courgette = bonne récolte
10m2 haricot vert = bonne récolte
Pour le reste je ne rentrerai pas dans les détails mais la météo de cette année ne m'a pas permis de faire des haricots à écosser et les tomates ont été détruites par le mildiou même mes poireaux ont pourri à cause de l'humidité de cet été .
Environ 300 m 2 .
70 m2 de pomme de terre =200 kg
50 m2 d'oignons =90kg
30 m2 de choux de Bruxelles =récolte après les gelées jusqu'au printemps
20 m2 salade radis fenouil betterave = non pesé (récolte bof )
20 m2 de carottes = récolte octobre
15 m2 choux ,choux fleur ,choux rouge = non pesé (les choux fleur sont monté en graine avant d’être formé Afr)
15 m2 courgette = bonne récolte
10m2 haricot vert = bonne récolte
Pour le reste je ne rentrerai pas dans les détails mais la météo de cette année ne m'a pas permis de faire des haricots à écosser et les tomates ont été détruites par le mildiou même mes poireaux ont pourri à cause de l'humidité de cet été .
nik176- Niveau III
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Date d'inscription : 14/07/2011
Re: Le Potager
volwest a écrit:Je vois que Ventilo a un problème de place…
Voici peut être un début de solution, car la permaculture prend aussi en compte la cultivation verticale par exemple.
...
Exact ! Justement cette année je me suis mis au potager surélevé, en carré etc...(première courgette en omelette aujourd'hui)l'année prochaine j' agrandirai mes surfaces et augmenterai mes cultures en verticales (salades éternelles,haricots grimpants....)
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