Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
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Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Bonjours,
J'ai une question qui me trotte dans la tête depuis que je me suis mis au survivalisme, mais je n'ai jamais trouvé de réponses. «En cas, de Blackout par exemple, comment vont réagir les centrales ? Coupure automatique ou alors devons nous nous attendre a voir les réacteurs surchauffer et exploser ?»
Car il est bien beau de se faire une BAD mais si on est comme moi, entre 2 voir 3 zones de potentielle contamination en cas d'explosion des centrales (Thiange, Chooz et Cattenom) je crois que le mieux est de déguerpir le plus vite possible.
Voilà voilà, si quelqu'un a une idée ^^
Passez une bonne journée.
J'ai une question qui me trotte dans la tête depuis que je me suis mis au survivalisme, mais je n'ai jamais trouvé de réponses. «En cas, de Blackout par exemple, comment vont réagir les centrales ? Coupure automatique ou alors devons nous nous attendre a voir les réacteurs surchauffer et exploser ?»
Car il est bien beau de se faire une BAD mais si on est comme moi, entre 2 voir 3 zones de potentielle contamination en cas d'explosion des centrales (Thiange, Chooz et Cattenom) je crois que le mieux est de déguerpir le plus vite possible.
Voilà voilà, si quelqu'un a une idée ^^
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NineTailedFox- Niveau II
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Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Salut NineTailedFox !
Les centrales nucléaires ont besoin d'électricité pour fonctionner, c'est effectivement un paradoxe. Techniquement, si mes souvenirs sont bons, en cas de panne du réseau, des groupes électrogènes se mettent en fonction, et il existe toute une série de systèmes de surveillance qui vont ralentir ou arrêter le réacteur en cas d'urgence.
Typiquement, des barres de graphite sont lâchées dans le réacteur, et même en cas de panne électrique, elles vont descendre dans leurs logements par effet de la gravitation. La seule possibilité que cela ne se produise pas, est s'il y a déjà une partie du coeur qui a fondue, et que les gaines d'introduction sont déformées pour le graphite.
On obtient alors un Three Mile Island, ou un Tchernobyl. En Europe de l'Ouest, il n'y a pas à ma connaissance de centrale type RMBK, donc le Tchernobyl reste peu probable.
Tu peux investir dans un compteur Geiger, et dans des pastilles d'iode, pour te protéger.
A+, SB
Les centrales nucléaires ont besoin d'électricité pour fonctionner, c'est effectivement un paradoxe. Techniquement, si mes souvenirs sont bons, en cas de panne du réseau, des groupes électrogènes se mettent en fonction, et il existe toute une série de systèmes de surveillance qui vont ralentir ou arrêter le réacteur en cas d'urgence.
Typiquement, des barres de graphite sont lâchées dans le réacteur, et même en cas de panne électrique, elles vont descendre dans leurs logements par effet de la gravitation. La seule possibilité que cela ne se produise pas, est s'il y a déjà une partie du coeur qui a fondue, et que les gaines d'introduction sont déformées pour le graphite.
On obtient alors un Three Mile Island, ou un Tchernobyl. En Europe de l'Ouest, il n'y a pas à ma connaissance de centrale type RMBK, donc le Tchernobyl reste peu probable.
Tu peux investir dans un compteur Geiger, et dans des pastilles d'iode, pour te protéger.
A+, SB
SavageBeast- Admin
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Date d'inscription : 10/04/2010
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Merci SavageBeast pour les infos ^^ Je ne savais pas que des mesures de ce type étaient prises. Mais en parlant des groupes électrogène, quand je parle du Blackout c'est en cas d'Eruption de masse coronale, donc d'une IEM qui va tout faire griller :/
Après je me dis que j'ai déjà beaucoup de budget à investir pour l'instant dans de l'équipement et mes moyens de gagner de l'argent sont limités.
Après je me dis que j'ai déjà beaucoup de budget à investir pour l'instant dans de l'équipement et mes moyens de gagner de l'argent sont limités.
NineTailedFox- Niveau II
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Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
A priori, on a tous les jours des IEM. Je te laisse lire les infos de l'URL : https://www.senat.fr/rap/o97-4841/o97-484121.html
Comme je le disais, les barres de graphite descendent seules de par l'effet de la gravité, donc IEM, panne de courant... On s'enfout. Les systèmes de détection sont certainement eux aussi dans l'enceinte de confinement, et ont sans aucun doute des batteries assurant leur fonctionnement. Ouvrir des pinces qui lâchent les barres de graphite en cas d'urgence ne demande pas une grande énergie.
Ces mêmes barres de graphite sont utilisées pour contrôler la puissance du réacteur, en les faisant monter / descendre / combien en même temps, etc.
A+, SB
Comme je le disais, les barres de graphite descendent seules de par l'effet de la gravité, donc IEM, panne de courant... On s'enfout. Les systèmes de détection sont certainement eux aussi dans l'enceinte de confinement, et ont sans aucun doute des batteries assurant leur fonctionnement. Ouvrir des pinces qui lâchent les barres de graphite en cas d'urgence ne demande pas une grande énergie.
Ces mêmes barres de graphite sont utilisées pour contrôler la puissance du réacteur, en les faisant monter / descendre / combien en même temps, etc.
A+, SB
SavageBeast- Admin
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Date d'inscription : 10/04/2010
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Donc a priori je peux plus ou moins sereinement me faire une BAD dans ma forêt ? Je vis dans un petit village a 100 mètres d'un Lac et je suis a moitié dans la forêt. Même si là encore ça va devoir se faire sur le temps par manque de budget :/
NineTailedFox- Niveau II
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Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Bonjour,
je me permets de réagir sur le topic car j'ai encore quelques restes d'une UE de physique nucléaire avec un prof passionnant...
Avec la technologie française (REP), les barres de contrôles sont en bore/cadmium et tombent par gravité lors de la mise à l'arrêt. A Tchernobyl, la technologie RMBK est assez différente et présente une réactivité bien moindre;ce sont des tubes au graphite et assez lents; et surtout un coefficient de vide positif. Les scénarii catastrophe risquent d'être un peu différents.
Le plus gros souci avec un black out, ça va être la "puissance résiduelle" du réacteur. C'est à dire que sa puissance thermique ne va pas tomber à 0 immédiatement lors d'un arrêt d'urgence, mais va graduellement chuter.
Au bout d'un jour, le coeur produit toujours 30MWth :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Puissance_r%C3%A9siduelle
Tout comme les piscines d'entreposage du combustible, le réacteur à l’arrêt a besoin d'un système de refroidissement permanent, sinon l'ensemble peut perdre le caloporteur, par ébullition, et entrer en fusion.
C'est évoqué sur cette page de l'Institut de Radioprotection français :
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-centrales-nucleaires/source-froide-pompage-refroidissement/Pages/1-dispositif-pompage-fonctionnement-Source-Froide.aspx
Si je me souviens bien, on parle de pompes d'environ 5MW et d'une puissance min nécessaire de plusieurs dizaines de kW même au bout de plusieurs semaines, d'où la présence des groupes électrogènes et du raccord au réseau.
L'histoire veut que l'origine de Tchernobyl soit un test de résilience du réacteur pour simuler la perte du réseau et compter sur l'inertie des générateurs pour redémarrer tout seul. Mais les conditions de réalisation étaient mal calibrées : un RMBK ne doit pas fonctionner à bas régime, il est très instable sous 700MWth.
Mais aussi qu'à Fukushima il y ait eu ce souci parmi d'autres de perte des pompes de recirculation, donc la nécessité d'en amener d'autres pour injecter de l'eau froide dans les circuits.
Je ne sais pas comment sont calibrés les générateurs de secours face à un black-out, ni quelle est leur autonomie en diesel :
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/irsn_alimentation-electrique-centrales-francaises.pdf
J'ai l'impression que l'on envisage toujours que le réseau national fonctionne en arrière plan.
En tout cas, cet avis de l'ASN semble indiquer qu'il y aurait 8h max pour recouvrer un refroidissement :
https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Avis-d-incident-des-installations-nucleaires/Arret-du-refroidissement-de-la-piscine-d-entreposage-du-combustible-du-reacteur-n-2-Complement-d-information
je me permets de réagir sur le topic car j'ai encore quelques restes d'une UE de physique nucléaire avec un prof passionnant...
Avec la technologie française (REP), les barres de contrôles sont en bore/cadmium et tombent par gravité lors de la mise à l'arrêt. A Tchernobyl, la technologie RMBK est assez différente et présente une réactivité bien moindre;ce sont des tubes au graphite et assez lents; et surtout un coefficient de vide positif. Les scénarii catastrophe risquent d'être un peu différents.
Le plus gros souci avec un black out, ça va être la "puissance résiduelle" du réacteur. C'est à dire que sa puissance thermique ne va pas tomber à 0 immédiatement lors d'un arrêt d'urgence, mais va graduellement chuter.
Au bout d'un jour, le coeur produit toujours 30MWth :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Puissance_r%C3%A9siduelle
Tout comme les piscines d'entreposage du combustible, le réacteur à l’arrêt a besoin d'un système de refroidissement permanent, sinon l'ensemble peut perdre le caloporteur, par ébullition, et entrer en fusion.
C'est évoqué sur cette page de l'Institut de Radioprotection français :
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-centrales-nucleaires/source-froide-pompage-refroidissement/Pages/1-dispositif-pompage-fonctionnement-Source-Froide.aspx
Chaque réacteur dispose de deux stations de pompage. Leur rôle : garantir l'arrivée de l'eau qui assure le refroidissement du réacteur et de la piscine de stockage des combustibles usés. Identifié dès les années 1980, le risque de perte totale de ces systèmes a été progressivement pris en compte au point de devenir un enjeu de sûreté important.
Si les centrales nucléaires sont implantées à proximité d’un cours d’eau ou de la mer, c’est parce que le réacteur et la piscine de stockage des combustibles usés doivent être refroidis en permanence. Protéger cet approvisionnement en eau (appelée « source froide ») est un enjeu majeur pour la sûreté : la perte de la source froide peut en effet conduire à la fusion du cœur du réacteur et donc à un accident nucléaire majeur.
Si je me souviens bien, on parle de pompes d'environ 5MW et d'une puissance min nécessaire de plusieurs dizaines de kW même au bout de plusieurs semaines, d'où la présence des groupes électrogènes et du raccord au réseau.
L'histoire veut que l'origine de Tchernobyl soit un test de résilience du réacteur pour simuler la perte du réseau et compter sur l'inertie des générateurs pour redémarrer tout seul. Mais les conditions de réalisation étaient mal calibrées : un RMBK ne doit pas fonctionner à bas régime, il est très instable sous 700MWth.
Mais aussi qu'à Fukushima il y ait eu ce souci parmi d'autres de perte des pompes de recirculation, donc la nécessité d'en amener d'autres pour injecter de l'eau froide dans les circuits.
Je ne sais pas comment sont calibrés les générateurs de secours face à un black-out, ni quelle est leur autonomie en diesel :
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/irsn_alimentation-electrique-centrales-francaises.pdf
J'ai l'impression que l'on envisage toujours que le réseau national fonctionne en arrière plan.
En tout cas, cet avis de l'ASN semble indiquer qu'il y aurait 8h max pour recouvrer un refroidissement :
https://www.asn.fr/Controler/Actualites-du-controle/Avis-d-incident-des-installations-nucleaires/Arret-du-refroidissement-de-la-piscine-d-entreposage-du-combustible-du-reacteur-n-2-Complement-d-information
Teisho- Niveau II
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Date d'inscription : 18/05/2016
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Bonsoir,
Normalement, assez "peu" de risques vis à vis des centrales comme expliqué ci-dessus, mais piscines posent un soucis.
Il est en effet nécessaire de les refroidir en continue, et sans eau, la radioactivité n'est plus "bloquée".
Les zones trop proche des centrales sont donc à éviter.
A+
Normalement, assez "peu" de risques vis à vis des centrales comme expliqué ci-dessus, mais piscines posent un soucis.
Il est en effet nécessaire de les refroidir en continue, et sans eau, la radioactivité n'est plus "bloquée".
Les zones trop proche des centrales sont donc à éviter.
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Vault- Modérateur
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Localisation : RHA
Date d'inscription : 11/07/2011
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Merci Teisho pour les précisions concernant les différences de réacteurs, ainsi que mentionner le point concernant la chaleur de la cuve. J'avais complètement zappé ce point.
A+, SB
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SavageBeast- Admin
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Date d'inscription : 10/04/2010
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Merci à tous pour vos réponses ^^
J'imagine donc que faire ma BAD près de chez moi alors que j'ai suis dans le rayon de contamination de 2 centrales n'est pas le meilleur plan.
Je sais désormais qu'en cas de Blackout va falloir vite déguerpir, mais vers où ?
J'imagine donc que faire ma BAD près de chez moi alors que j'ai suis dans le rayon de contamination de 2 centrales n'est pas le meilleur plan.
Je sais désormais qu'en cas de Blackout va falloir vite déguerpir, mais vers où ?
NineTailedFox- Niveau II
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Localisation : Belgique
Date d'inscription : 03/10/2018
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Salut NineTailedFox ! Même en cas de "Blackout" il y a des systèmes qui vont prendre le relais. Autoconsommation de la production de la centrale, générateurs diesel, et un système mécanique utilisant la vapeur générée par le réacteur.
Donc, en théorie, peu de risques de devoir évacuer. Une évacuation serait dûe à une fuite radioactive, ou à un problème dont il estimé que la perte de contrôle puisse se produire.
A+, SB
Donc, en théorie, peu de risques de devoir évacuer. Une évacuation serait dûe à une fuite radioactive, ou à un problème dont il estimé que la perte de contrôle puisse se produire.
A+, SB
SavageBeast- Admin
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Date d'inscription : 10/04/2010
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
D'accord, merci SavageBeast ^^
Il faut prendre tellement de choses en compte que cela en devient compliquer, surtout quand on manque d'informations. Mais ici tout le monde semble bien renseignés ^^
Il faut prendre tellement de choses en compte que cela en devient compliquer, surtout quand on manque d'informations. Mais ici tout le monde semble bien renseignés ^^
NineTailedFox- Niveau II
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Localisation : Belgique
Date d'inscription : 03/10/2018
Re: Les Centrales nucléaires en cas d"un autre incident ?
Je vais parler pour les centrales qu'on a en France, à eau pressurisée, puisque c'est celles que je connais le mieux.
Les conséquences peuvent être différentes selon l’événement qui se produit.
Si les humains quittent la centrale (suite à une épidémie par exemple), sans incident technologique, la centrale va continuer à fonctionner toute seule, jusqu’à ce qu'un grain de sable la fasse s'arrêter toute seule. Là, il y a deux possibilités :
1) le système de refroidissement continu tout seul, jusqu'à ce que le combustible, hautement radioactif et donc auto-producteur de chaleur, perde une partie de sa radioactivité et ne soit plus thermiquement dangereux.
Dans ce cas le confinement des matières radioactives est assurée, et tant qu'il n'y a pas de gros tremblement de terre ou glissement de terrain, ou corrosion (je parle en dizaines voir centaines d'années), les rejets dans l'environnement resteraient "non mortels".
2) des problèmes bloquent le système de refroidissement ; par exemple : panne électrique (réseau et/ou diesel de secours, plus d'eau dans le circuit secondaire ou tertiaire ou alimentation en eau bouchée, etc.
La conséquence est que la cuve n'est plus refroidie, la température et la pression de l'eau augmentent de manière continu. Cela a deux conséquences :
2.1) Explosion due à la pression, l'eau sous l'effet de la chaleur se décompose en hydrogène et oxygène, mélange explosif, bref tout les produits de fission radioactifs et plutôt léger (iode pour le plus dangereux) se retrouvent dans l'air. Là tout l'environnement est touché, avec des risques immédiats pour la santé, qui diminuent en quelques jours/mois (il est alors indispensable de rester enfermé avec un système de ventilation équipé d'un filtre à charbon actif).
2.2) Le combustible fond à plusieurs milliers de degrés, faisant fondre également le fond de la cuve, puis lentement fait fondre le béton. Le combustible se retrouve dans la nappe phréatique, les rivières, etc. Les sols en aval de la centrales se retrouvent radioactifs sur le long terme.
Normalement, le fond de la centrale est recouvert d'un béton suffisamment épais pour retenir ce combustible fondu sur le long terme. Si ce n'est plus le cas, il est toujours temps de déménager...
En cas d'incident technologique, par exemple destruction de tout système électrique, les barres de contrôle (contenant du bore) tombent toutes seules, car elles sont maintenues par des systèmes de relais monostables toujours activés, absence de courant = chute des barres par gravité.
Par contre dans ce cas, les systèmes de refroidissement, électriques, ne fonctionnent plus et on se retrouve dans le cas 2. Sauf si les humains pompent à la main (je ne sais pas s'il y a des systèmes manuels pour les pompes ?).
Ce cas est différent de ce qui s'est passé à Tchernobyl, car la réaction en chaine est dans tout les cas stoppée. La quantité de radioactivité relâchée dans l'air est plus faible. Par contre, pour celle relâchée dans l'eau et le sol est la même (cf. Fukushima).
Les conséquences peuvent être différentes selon l’événement qui se produit.
Si les humains quittent la centrale (suite à une épidémie par exemple), sans incident technologique, la centrale va continuer à fonctionner toute seule, jusqu’à ce qu'un grain de sable la fasse s'arrêter toute seule. Là, il y a deux possibilités :
1) le système de refroidissement continu tout seul, jusqu'à ce que le combustible, hautement radioactif et donc auto-producteur de chaleur, perde une partie de sa radioactivité et ne soit plus thermiquement dangereux.
Dans ce cas le confinement des matières radioactives est assurée, et tant qu'il n'y a pas de gros tremblement de terre ou glissement de terrain, ou corrosion (je parle en dizaines voir centaines d'années), les rejets dans l'environnement resteraient "non mortels".
2) des problèmes bloquent le système de refroidissement ; par exemple : panne électrique (réseau et/ou diesel de secours, plus d'eau dans le circuit secondaire ou tertiaire ou alimentation en eau bouchée, etc.
La conséquence est que la cuve n'est plus refroidie, la température et la pression de l'eau augmentent de manière continu. Cela a deux conséquences :
2.1) Explosion due à la pression, l'eau sous l'effet de la chaleur se décompose en hydrogène et oxygène, mélange explosif, bref tout les produits de fission radioactifs et plutôt léger (iode pour le plus dangereux) se retrouvent dans l'air. Là tout l'environnement est touché, avec des risques immédiats pour la santé, qui diminuent en quelques jours/mois (il est alors indispensable de rester enfermé avec un système de ventilation équipé d'un filtre à charbon actif).
2.2) Le combustible fond à plusieurs milliers de degrés, faisant fondre également le fond de la cuve, puis lentement fait fondre le béton. Le combustible se retrouve dans la nappe phréatique, les rivières, etc. Les sols en aval de la centrales se retrouvent radioactifs sur le long terme.
Normalement, le fond de la centrale est recouvert d'un béton suffisamment épais pour retenir ce combustible fondu sur le long terme. Si ce n'est plus le cas, il est toujours temps de déménager...
En cas d'incident technologique, par exemple destruction de tout système électrique, les barres de contrôle (contenant du bore) tombent toutes seules, car elles sont maintenues par des systèmes de relais monostables toujours activés, absence de courant = chute des barres par gravité.
Par contre dans ce cas, les systèmes de refroidissement, électriques, ne fonctionnent plus et on se retrouve dans le cas 2. Sauf si les humains pompent à la main (je ne sais pas s'il y a des systèmes manuels pour les pompes ?).
Ce cas est différent de ce qui s'est passé à Tchernobyl, car la réaction en chaine est dans tout les cas stoppée. La quantité de radioactivité relâchée dans l'air est plus faible. Par contre, pour celle relâchée dans l'eau et le sol est la même (cf. Fukushima).
Tritium- Niveau III
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Date d'inscription : 26/04/2015
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